Les états au sein de la Commission des Droits de l’Homme: la politisation des groupes

La question des droits de l’homme est au coeur de la réforme des Nations Unies. Ce colloque international, organisé par le Centre de recherche sur les droits de l’homme et le droit humanitaire (CRDH) de l’Université Panthéon-Assas Paris II, a permis de mener à bien une réflexion collective sur “les enjeux et les défis d’une réforme”, en réunissant des juristes, des diplomates, des fonctionnaires internationaux, des experts indépendants, des membres d’ONG, de tous horizons et de toutes les sensibilités, avec le soutien du Ministère des affaires étrangères et de l’Organisation internationale de la francophonie. Il s’agissait d’établir avec précision et rigueur le diagnostic de la “crise” actuelle des droits de l’homme, plus de dix ans après l’étape majeure qu’a été la Conférence mondiale des droits de l’homme de Vienne de 1993. Ce tableau d’ensemble constitue un bilan du système onusien, avec ses nouveaux atouts – comme le rôle croissant joué par le Haut-commissariat aux droits de l’homme – et ses points faibles – comme la “politisation” exacerbée de la Commission des droits de l’homme. Il s’agissait surtout d’explorer les voies propres à renforcer la crédibilité et l’efficacité du système, à travers la réforme de la Commission des droits de l’homme et de ses organes subsidiaires comme la Sous-Commission des droits de l’homme, ou la rationalisation du travail des organes de surveillance des traités, à la lumière des propositions présentées par le Secrétaire général des Nations Unies. Ce volume réunissant une vingtaine d’études substantielles, fondées sur des expériences juridiques et diplomatiques très diverses, constitue tout à la fois la première analyse systématique du sujet parue en langue française et un bilan ouvert sur l’avenir, au moment où un nouveau “Conseil des droits de l’homme” va remplacer la Commission des droits de l’homme, soixante ans après sa création par la Charte des Nations Unies.